Publié le : 19 avril 20216 mins de lecture

Bien qu’existant depuis 1990, l’immotique demeure encore méconnue. Mais depuis que l’optimalisation de la performance énergétique des constructions est devenue une priorité, les solutions d’immotique ont connu un véritable boom. Cela s’explique par l’impact positif de ces techniques stratégiques sur le plan énergétique.

Qu’est-ce que l’immotique ?

L’immotique est avant tout un prolongement de la domotique. Cette dernière regroupe diverses techniques automatisées destinées à l’amélioration des conditions de vie dans les bâtiments. Encore connue sous le nom de Smart Building, l’immotique n’est autre que l’application de la domotique à des constructions plus volumineuses, voire à des villes entières (Smart City). Pour cela, elle nécessite l’utilisation d’interfaces et de modules représentant une intelligence centralisée. Les constructions intégrant l’immotique sont qualifiées de constructions intelligentes, immeubles connectés ou smart buildings.

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Les avantages de l’immotique dans le secteur du bâtiment

Le déploiement des solutions d’immotique apporte plus de sécurité aux habitants du bâtiment qui en fait l’objet. Il augmente également le confort et facilite l’entretien et la maintenance des appareils installés. Mais à côté de tous ces avantages, un intérêt particulier est accordé à l’économie d’énergie : le Smart Building permet d’économiser jusqu’à 10, voire 20 % d’énergie. Plus une construction est volumineuse, plus il y a de risques de gaspillage d’énergie. Cela est en partie dû au manque de gestion et de rationalisation des ressources énergétiques. Celles-ci doivent être distribuées en quantité suffisante à chaque occupant au moment où il en a besoin. Mais les systèmes installés ne sont généralement pas assez performants.

Par ailleurs, la négligence, le manque d’information et les oublis constituent une autre source de gaspillage énergétique. Éteindre les lampes en quittant une pièce, réduire le chauffage au moment opportun, etc. Ce sont autant de gestes permettant de canaliser la consommation énergétique. Mais ils peinent à s’enraciner dans les habitudes. Avec l’immotique, l’automatisation des installations se substitue à l’humain pour assurer le respect des mesures de conservation d’énergie. Afin d’assurer le fonctionnement efficace des solutions mises en place, le Smart Building se sert du big data. Ce dernier permet de traiter en temps record, les données massives générées par l’automatisation. L’immotique agit sur la consommation énergétique à différents niveaux :

  • surveillance de la consommation d’énergie ;
  • identification des éléments avides d’énergie ;
  • isolement des sources de pertes d’énergie, etc.

En donnant naissance à un bâtiment connecté, l’immotique engendre une réduction considérable de la consommation énergétique. À terme, cette réduction vise à transformer le bâtiment concerné en BEPOS (bâtiment à énergie positive). Ce dernier se définit comme une construction produisant plus d’énergie qu’elle n’en consomme pour fonctionner.

Quels sont les différents types de solutions d’immotique ?

Lorsque vous décidez de lancer des travaux de rénovation liés à l’immotique, vous avez la possibilité d’opter pour deux types de solutions de Smart Building.

Les solutions d’immotique GTC (Gestion Technique Centralisée)

Cette catégorie regroupe des techniques visant l’optimisation de la qualité des services de maintenance et de sécurité concernant un domaine précis. Ce dernier peut être la climatisation, l’éclairage, l’électricité, etc. Les solutions GTC s’appliquent à un seul site (bâtiment).

Les solutions d’immotique GTB (Gestion Technique des Bâtiments)

Cette catégorie englobe des solutions de maintenance informatisées. Les techniques utilisées visent à superviser l’ensemble des services technologiques indispensables au fonctionnement d’un bâtiment, d’un ou de plusieurs lots de constructions. Les solutions GTB impliquent, entre autres, la commande des éclairages, des volets ou stores électriques, d’équipements (multimédia, électroménager, de régulation du chauffage ou de refroidissement), etc.

Les aides aux travaux d’économies d’énergie liés à l’immotique

Les travaux visant à intégrer des solutions de Smart Building dans un bâtiment entraînent des surcoûts. Et même si l’optimisation de la performance énergétique engendrée en vaut la peine, ces dépenses s’avèrent souvent lourdes. Plusieurs aides financières sont alors proposées pour alléger les charges budgétaires.

  • L’éco prêt à taux zéro : il s’agit d’un prêt à taux d’intérêt nul. Il est accessible pour les constructions achevées depuis plus de 2 ans.
  • Le crédit d’impôt : à hauteur de 30 %, ce crédit correspond à la réduction de votre impôt sur le revenu. Au cas où il serait supérieur au montant de l’impôt, le surplus vous sera remboursé.
  • La TVA au taux réduit : en fonction du type de travaux effectués, la TVA peut être réduite au taux de 5,5 % ou au taux intermédiaire de 10 %. La construction à rénover doit être achevée depuis plus de 2 ans.

Enfin, les aides de l’ANAH sont également attribuées pour ce type de travaux. Plafonnées à 20 000 euros, leurs subventions peuvent atteindre les 50 % du coût total. Toutefois, la performance énergétique générée par les travaux engagés doit offrir un minimum de 25 % de gain d’énergie. Sachant que l’immotique ne permet souvent pas de dépasser 20 %, il serait judicieux de combiner plusieurs travaux pour atteindre les 25 %.