Pourquoi le déficit de la Sécurité Sociale est-il aussi important? Pourquoi n’arrivons nous pas à trouver un équilibre financier, est ce réellement ce que notre gouvernement recherche? Dans cet article, vous trouverez des pistes pour améliorer la situation financière de la Sécurité Sociale Française.

Présentation

Tout le monde est conscient du déficit de la Sécurité Sociale, les médias nous le répètent continuellement. D’après nos politiciens, il est nécessaire de réformer notre système de santé qui est trop coûteux (plus que le système américain par exemple?). Qu’elles sont les causes de ce déficit?

Origines du déficit de la SECU

Les laboratoires pharmaceutiques (Sanofi Aventis et consorts) possèdent un quasi monopole en France. De ce fait, le prix des médicaments (en particulier ceux déjà rentabilisés) restent élevés. Les bénéfices générés par ces entreprises deviennent monstrueux (compléments sur Sanofi Aventis). Le packaging change, le nom du produit aussi, le prix est augmenté alors que le produit reste identique. De plus, ce type de produit est rentabilisé depuis plusieurs années. L’innovation stagne depuis quelques années déjà, les laboratoires pharmaceutiques ont pris une orientation commerciale. Leurs objectifs n’est plus de soigner les malades (par la recherche de médicaments efficaces), il s’agit de vendre le maximum de médicaments mêmes à des personnes saines. Tout ça pour un soucis de rentabilité maximum. Cela un impact négatif très importants sur les comptes de la Sécurité Sociale Française.

Les laboratoires pharmaceutiques effectuent énormément de lobbying auprès des médecins afin qu’ils prescrivent leurs médicaments onéreux plutôt que des médicaments génériques. De plus en plus de médecins prescrivent des médicaments (en majorité sans incidence pour la santé du patient) même à des patients qui pourraient sans passer (ils ne sont tout simplement pas malades).

Le budget de la SECU est définit et géré par l’État. Dès que le déficit de la Sécurité Sociale diminue, l’État a la possibilité d’utiliser une partie de ce budget pour combler d’autres besoins.

Un autre problème qui apparaît depuis quelques années déjà : les dépassements d’honoraires. Les professionnels de la santé pour des raisons plus ou moins justifiées facturent de plus en plus des dépassements d’honoraires. Cela impute énormément le budget de la Sécurité Sociale ainsi que celui des mutuelles et par extension celui des citoyens français.

Il y a sûrement d’autres causes à l’origine du déficit de la SECU, j’ai listé les plus importantes. Voyons maintenant comment combler, ou tout du moins, diminuer ce déficit.

Solutions proposées

Une première étape consiste à mettre en place une véritable concurrence entre les pharmacies, plus précisément dans la vente de médicaments. Pour stimuler les prix, plusieurs solutions sont envisageables:

  • Autoriser des enseignes supplémentaires (par exemple les centres commerciaux) à effectuer de la vente de médicaments. Les enseignes proposant la vente de médicaments seraient soumis aux mêmes règles que les pharmacies (qualifications du personnel, sécurité…).
  • Permettre aux consommateurs (ou patients) de comparer les prix pratiqués par les professionnels de la santé. La mise en place de comparateurs de prix (sur internet ou autres supports) permettrait de dynamiser le secteur au niveau des prix. Ces comparateurs posséderaient des fonctionnalités identiques à ceux existant sur internet (comparateurs du prix des voyages, du matériel hi-fi…)

Quelque soit les solutions adoptées, l’important est de conserver les mêmes consignes de sécurité au niveau de la qualité, de la vente des médicaments.

De plus, l’État peut effectuer des remises à niveau, des formations adressées aux médecins généralistes, concernant les équivalents génériques des médicaments classiques, la gestion des patients « malades imaginaires »… Le même principe de formation (tout au long de la carrière) peut être envisagé pour les pharmaciens. Cela leur permettraient d’avoir connaissance des dernières nouveautés sur la santé, les médicaments à prescrire pour les maladies bénignes…

J’appelle « malade imaginaire », les personnes se rendant périodiquement chez le médecin pour un oui ou pour un non alors qu’elles ne sont pas réellement malade (cela se passe uniquement dans leur tête). Il faudrait peut être créer des médicaments « effet placebo » spécialement pour ce type de patient (médicaments pas cher). Et également limiter le nombre de consultations annuelles, la Sécurité Sociale ne rembourserait plus ce type de dépense. J’estime qu’un maximum 10 consultations par an maximum d’un médecin généraliste est amplement suffisant. Seules les 10 premières consultations seraient remboursées, ensuite les suivantes seraient totalement à la charge du patient. Pensez vous que ce nombre soit suffisant, insuffisant? Personnellement, je consulte le médecin 3 à 4 fois maximum par an, les personnes que je connais également.

Si l’État décide de combler concrètement le déficit de la Sécurité Sociale, des mesures peuvent être appliquées immédiatement. Plutôt que d’accorder un cadeau financier à des citoyens loin d’être dans le besoin (voir bouclier fiscal). Il serait plus judicieux de réduire les déficits budgétaires de la France et plus particulièrement celui de la Sécurité Sociale. Je ne m’avancerais pas sur le montant du bouclier fiscal au vue des estimations économiques toutes divergentes.

Les contrôles des prescriptions fournis par les médecins doivent être plus courants. Afin d’éviter les abus qui deviennent de plus en plus courants :

  • Prescription de médicaments à des patients non malades ou malades imaginaires.
  • Prescription de médicaments en dose excessive.
  • Prescription « arrangeante ou amicale » pour des amis (étant donné que c’est la SECU qui paye).

Les dépassements d’honoraires injustifiées (pour la plupart) étant en progression constantes, les vérifications (contrôle par la CPAM) doivent s’intensifier. Il convient d’appliquer des sanctions financières dissuasives en cas d’abus constatés.

Il faut également limiter, réduire le lobbying effectué par l’industrie pharmaceutique :

  • Réduire des publicités sur les médicaments non soumis à ordonnances.
  • Limiter les visites des commerciaux dans les cabinets médicaux.

Une séparation des comptes de l’État et de ceux de la Sécurité Sociale serait bénéfique. La SECU deviendrait indépendante et aurait plus de liberté pour gérer ses comptes.

Et pour finir, il reste à responsabiliser, informer les citoyens :

  • Sur l’existence des produits génériques, fournir une liste des équivalents de ceux classiques.
  • Les inciter à comparer les prix entre les différentes pharmacies.
  • Sur l’automédication,comment soigner les maladies bénignes (rhumes, mal de gorge…).

Et vous, quelles solutions proposeriez vous pour redresser notre système de santé ?